Je vais résumer dans cet article les différentes étapes nécessaires à l’immatriculation d’un véhicule français en Allemagne et plus précisément à Berlin.
Avant de commencer le processus d’immatriculation, il est nécessaire de se procurer le Certificat de Conformité Européen du véhicule auprès du constructeur de ce dernier. Pour Renault, j’ai pu faire la demande par internet ici. Il faut compter quatre semaines pour la réception et 95€.
Et d’avoir déjà fait deux démarches administratives suivantes lors de votre arrivée en Allemagne:
- Inscription au Bürgeramt => être en possession d’une Meldebescheinigung
- Ouvrir un compte dans une banque Allemande => Avoir un Kontonummer avec le Bankleitzahl qui va avec.
La Meldebescheinigung prouvera que vous habitez en Allemagne et le numéro de compte, permettra de payer l’impôt sur votre véhicule. Car oui, il y a un impôt sur les véhicules en Allemagne! A titre d’exemple, pour ma voiture construite en 2010, essence 1.2L de 100ch, l’état Allemand me prélève 74,00€/an. Plus votre cylindrée est importante, plus élevé sera l’impôt. Cet impôt sert à financer les routes et autoroutes car les péages n’existent pas.
Au total, il vous faudra compter environ 300€ (impôt inclus) et 2 à 3 semaines. Donc ne vous y prenez pas au dernier moment, car les assurances françaises ne sont valables que trois mois après votre arrivée en Allemagne.
Si vous possédez un véhicule ancien et polluant, par exemple un diesel sans filtre à particules, alors renseignez-vous, car il est possible qu’il vous soit interdit de circuler dans le centre de Berlin et d’autres grandes villes d’Allemagne. Il sera alors surement plus avantageux de vendre votre voiture en France avant votre départ.
La première étape du processus d’immatriculation est de se mettre en contact avec une assurance allemande. Je suis personnellement passé par la Macif.de, qui est une succursale alsacienne de la Macif et qui a un partenariat avec DEVK. L’avantage est que tous les échanges peuvent se faire en français par téléphone et par Email. Par contre, les contrats, eux, seront en Allemand. Mes interlocuteurs étaient très professionnels, et pourtant j’avais un peu peur car j’ai vraiment eu de mauvaises expériences par le passé avec la MAIF et surtout avec la GMF. La Macif peut aussi faire reconnaitre une partie de votre bonus français en Allemagne. Cependant, il y a pas mal de différences subtiles entre les assurances automobile en Allemagne et en France, c’est pourquoi je vous conseille de vous renseigner auprès de votre assureur, pour connaitre les procédures à suivre en cas d’accident. Le prix est aussi plus élevé en Allemagne qu’en France, je suis passé d’environ 650€ à 1000€ en Allemagne avec un kilométrage maximum de 6000km/an. Il est possible que d’autres assurances soient moins chères, mais je n’ai pas eu le temps de bien me renseigner. Une fois le contrat signé, l’assurance vous fera suivre un identifiant électronique d’assurance appelé eVB-Nummer.
La seconde étape est le contrôle technique, ce dernier peut se faire dans n’importe quel garage agréé. Cherchez simplement l’un d’entre eux, sur internet, qui soit proche de chez vous et passez leur un coup de fil pour savoir quand il est possible de venir déposer votre voiture. Il faut leur demander une “Untersuchung für neue Zulassung” et ils auront besoin de votre carte grise et du Certificat de conformité Européen du véhicule. Les contrôles qui doivent être réalisés sont:
- Hauptuntersuchung (HU)
- Abgasuntersuchung (AU)
Ces contrôles sont réalisés par des ingénieurs de la DEKRA, un organisme externe, c’est pourquoi certains garagistes peuvent rechigner à prendre votre véhicule, car ils ne gagnent rien dans l’opération. Personnellement, je suis allé à cette adresse et tout c’est très bien déroulé. Il m’en a couté 132,84€ pour obtenir les fameux sésames.
La troisième étape, non obligatoire, est d’aller choisir et réserver votre plaque d’immatriculation sur internet, pour Berlin cela se passe ici.
A partir de maintenant, vous avez tous les documents nécessaires en votre possession. Il ne vous reste plus qu’à vous rendre aux Zulassungsbehörde pour obtenir vos nouvelles plaques, cela coûte 46€. Renseignez-vous sur internet pour savoir où vous rendre et prendre rendez-vous. A Berlin, il y a deux Zulassungsbehörde mais une seule, celle de Kreuzberg, permet d’immatriculer des véhicules provenant de la zone UE. Ce n’est pas obligatoire, mais je vous conseille très fortement de prendre rendez-vous sur internet auparavant (ici pour Berlin). Il y a beaucoup de monde et j’ai vu des gens se voir refuser l’accès, car ils n’avaient pas de rendez-vous.
Ensuite, cela se passe en trois étapes. Premièrement, un fonctionnaire vérifie tous vos documents, puis vous donne un papier pour aller acheter vos nouvelles plaques. Deuxièmement, vous devez aller acheter vos plaques allemandes et démonter vos plaques françaises. Vous devrez les apporter au même fonctionnaire et ce, avant la fermeture de la Zulassungsbehörde :). Ensuite ce dernier appliquera un autocollant (qui prouve le contrôle technique) sur l’une des plaques allemandes qui devra ensuite être montée à l’arrière de votre véhicule. Il gardera vos plaques françaises. Enfin, vous devez monter vos nouvelles plaques allemandes. Voilà, c’était pour faire court, rentrons maintenant dans les détails.
A Berlin, les plaques allemandes peuvent s’acheter dans l’un des multiples “magasins” en préfabriquée dans la rue en face de la Zulassungsbehörde . Ils sont majoritairement tenus par des allemands d’origine turque et aucun prix n’est affiché. En arrivant, vous allez vous faire accoster par différentes vendeurs qui vont vous demander si vous voulez des plaques, profitez-en pour négocier. Cependant, votre marge de négociation est faible car ils se connaissent tous et personne n’acceptera de descendre en dessous d’un certain prix. J’ai obtenu mes deux plaques pour 15€, la dame qui est rentrée derrière moi pour 20€!!
Le démontage des plaques françaises n’est pas une partie de plaisir, car elles sont rivetées au véhicule. Heureusement, le fonctionnaire de la Zulassungsbehörde m’a prêté un tournevis pour faire levier.
Contrairement aux plaques françaises, les plaques allemandes ne sont pas percées. Les voitures allemandes sont équipées de “Kennzeichenrahmen” des supports qui sont vissés dans la carrosserie et dans lesquels se glissent les plaques d’immatriculations. Forcément, j’ai découvert cela une fois sur place, j’ai donc dû tout acheter dans les “magasins” qui vendaient les plaques et ai dû payer le montage. Cela m’a couté 10€ pour les cadres, et 15€ pour le montage, j’ai réussi à négocier les deux euros pour les vis! Si vous voulez éviter ma mésaventure, sachez qu’il est possible d’acheter le matériel sur internet et que pour le montage, il vous suffit d’avoir avec vous une visseuse électrique.
Et pour finir une petit vidéo de conduite dans Berlin:
J’aurai du tombé sur ton article plus tôt, il explique très bien toutes les demarches.
Bon tip d’aller chez macif.de. Allianz m’avait fait miroiter de reprendre mon bonus francais , mais une fois le releve d’information de la gmf traduit a mes frais, ils ont fait volte-face et m’ont expliqué que finalement, non, je repartais par la case depart…
Vexé j’ai changé d’assurance apres avoir etre passe au Zulassungsbehörde, ce qui est tout a fait possible, et offre l’avantage, cette fois, de pouvoir comparer les compagnies d’assurances sur internet avant d’aller écouter le baratin du, cela occasionne juste quelque paperaseries supplementaires.
Perso j’avais anticipé le démontage des plaques et avais prevu une perceuse, mais ps les supports. Les garagistes m’ont juste envoyé paître d’un air moqueur quand je me suis pointé pour acheter/monter les supports (ou bien pas eu de chance ce jour la)…
Bien sur j’ai decouvert plus tard qu’il est tout a fait toléré, pour une courte periode, de rouler avec les plaques placées derriere le pare-brise, et que les supports se trouvent simplement chez n’importe quel magasin de bricolage Obi/Baumarkt/Hellweg…
Merci!!!
Est ce que le certificat de conformité doit être en allemand ou en francais? Merci
Je crois me souvenir que le mien était en français et ça n’a pas posé de problème.